Juste comme ça... Sur le mouvement tektonik
Juste comme ça, sur le mouvement Tektonik :
Les réactions sont mitigées.
Mais toujours affirmées et souvent poussées.
Soit on adore, soit on déteste. Soit on essaie de passer pour blasé, d'une grande utilité pour qui ne sait pas défendre un point de vue, quand il en a un.
C'est le "syndrôme tektonik".
Je suis un grand fan de toutes les sous-cultures qu'on peut rencontrer dans les grandes villes, et je les accepte presque toutes avec un intérêt curieux, je peux sans doute défendre la cause d'une demi-douzaine d'entre elles sans pour autant les cautionner ou y adhérer.
Mais dés ma découverte de la tektonik, j'ai directement eu un rejet brutal de ces mimes tout en couleur qui se dandinent sans musique. Les mois suivants ont été dédiés à la recherche de la raison pour laquelle parmis toutes ces groupes urbains, c'est le plus inoffensif qui m'écoeur. Pour être franc je n'en suis toujours pas tout à fait sûr.
Mais au moins j'ai vite trouvé les raisons qui me font nier que ce mouvement puisse représenter une quelconque intelligence tribale moderne.
Tout d'abord... C'est un mouvement qui vit avec son temps. Oui malheureusement le premier argument est discutable, mais effectivement, les danses tektonik sont basées sur un constant défis, non contre soi-même, mais directement dirigé vers les autres, avec une hierarchie basée sur la danse (normal, connaissant les origines du mouvement), une compétition permanente qui ne laisse aucune place aux physiquement imparfaits. Toujours en accord avec son temps, le tektonik est nombriliste, d'ailleurs il n'a pas besoin de musique pour bouger son boule, c'est individualiste, on ne danse pas avec les autres, mais le mieux qu'on puisse trouver comme interraction avec l'extérieur, c'est la provocation, le défis des battle tektonik. On peut citer aussi le peu de "défis" proprement dit, puisque les mouvements de la danse sont assez rapidement passés en revue, et la différence entre deux danseurs consiste simplement en l'enchainement plus ou moins rapide de mouvement plus ou moins bien ajustés. Il y a encore pas mal de points, le fait qu'ils soient issus des clubbers parisiens bourgeois, qu'ils portent une coupe mulet que l'on pensait éradiquée pendant les années 90, qu'ils soient nombreux, etc.
Mais bon.
N'oublions pas le syndrôme du vieux con.
C'est la génération suivante. Nous, on regardait Club Dorothé.